La Première ministre a présenté le 19 septembre devant le Conseil national de la refondation – une instance de dialogue réunissant 80 participants de la société civile, du monde économique, des élus locaux, les mesures et les moyens financiers alloués à la nouvelle planification écologique du gouvernement.
La planification écologique est un plan décliné en une dizaine de mesures sectorielles pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de la France de 55% d’ici 2030, dans le respect des Accords de Paris.
Afin d’assurer un partage de l’effort entre citoyens, entreprises et collectivités, la planification écologique est divisée en 6 axes :
- Mieux se déplacer : conversion à la voiture électrique légère, avantages fiscaux liées aux flottes d’entreprises, stations de recharge, etc.
- Mieux se loger : sobriété énergétique, rénovation des bâtiments, énergies renouvelables pour le chauffage, etc.
- Mieux préserver : zéro artificialisation nette des sols, protection et restauration de la nature, etc.
- Mieux consommer : lutte contre l’éco-blanchissement, réemploi, recyclage, etc.
- Mieux se nourrir : réduction des émissions du secteur agricole, accès facilité à des produits durables, etc.
- Mieux produire : décarbonation des sites les polluants, augmentation du fret ferroviaire, utilitaires électriques, etc.
En terme de financement, un budget supplémentaire de 7 milliards d’euros sera dédié à la planification écologique, dont 1,6 milliards d’euros supplémentaires octroyés au dispositif MaPrimeRenov’. Ce dernier sera destiné à financer en priorité les rénovations thermiques des habitations des ménages les plus modestes. Un milliard d’euros sera alloué à l’agriculture afin de réduire l’utilisation des pesticides et pour la mise en place d’autres mesures agricoles. Le développement du gaz et de l’hydrogène seront également renforcés dans le volet énergie avec 1,8 milliards d’euros supplémentaires. 1,6 milliards d’euros seront dédiés aux transports (développement des transports en commun, infrastructures et décarbonation des modes de déplacement), avec un accent mis sur le développement du train.
Le gouvernement attend de ce plan des retombées bénéfiques pour l’emploi car son déploiement repose sur des compétences et des filières à développer. A titre d’exemple, le bâtiment aura besoin de 100 000 personnes supplémentaires d’ici 2030.
François Asselin était présent au Conseil national de la refondation lors de ces annonces et a rappelé l’engagement des PME en matière de transition écologique, tout en soulignant leurs inquiétudes à l’égard du coût de l’énergie.
De nouvelles annonces du président Emmanuel Macron sont attendues lundi 25 septembre.