Si les partenaires sociaux ne sont pas exempts de défauts, l’emprise de l’État sur le paritarisme explique en grande partie l’échec des dernières négociations, notamment sur l’assurance-chômage, en février 2019. Début juillet 2019, la CPME a publié 27 propositions plaidant pour un nouveau contrat social entre l’État et les partenaires sociaux, en s’appuyant sur les principes de transparence, de responsabilité et d’indépendance.
Le paritarisme à la croisée des chemins
Dos au mur et affaibli par l’interventionnisme de l’Etat, le paritarisme de gestion doit faire son introspection.
Le paritarisme subit depuis de nombreuses années des attaques nourries d’un grand nombre d’acteurs, percevant le système comme incapable de mener une gestion efficace.
Si les partenaires sociaux ne sont pas exempts de défauts, l’emprise de l’Etat sur le paritarisme explique en grande partie l’échec des dernières négociations, notamment sur l’assurance-chômage en février 2019.
Le paritarisme concentre aujourd’hui un grand nombre de critiques, provenant des pouvoirs publics, des médias et de l’opinion. Il est accusé de tous les maux : d’être opaque, d’être inefficace ou encore d’être un facteur bloquant envers les réformes audacieuses. Certains vont jusqu’à affirmer qu’il n’est qu’un outil de financement des organisations syndicales et patronales.
Cependant, nombre de ces dérives sont nées de la mainmise de l’Etat sur le paritarisme, si bien qu’il serait plus juste de parler aujourd’hui de tripartisme. Ces dernières années, l’Etat n’a cessé d’ébranler le rôle des organisations patronales et syndicales afin de reprendre la main sur la gestion d’organismes de protection sociale. Il n’est plus spectateur mais bel et bien acteur : imposant le « cadrage financier », la montée des cotisations et des contraintes toujours plus importantes pour les entreprises.